« Elle est née le soir, un soir de mai.
Peut-être faisait-il beau,
Personne ne s’en souvient,
Les hirondelles jouaient à chat, peut-être,
Qui sait ?
Seule, prise dans la lumière, elle s’affole, étouffe,
réclame son eau, son nid, sa seconde peau.
Sa mère a fait le vide. Aérienne. Légère légère.
S’en va glisse s’en va.
On l’emporte loin, ailleurs. Vers la vie. »
Dans ce récit poétique, Le soleil pour unique chapeau, le lecteur voit les choses avec les yeux d’une petite fille chez qui s’installe un décalage,
une faille à travers des sensations corporelles, la perception d’un environnement immédiat.
Le soleil pour unique chapeau investit les interrogations que la vie peut faire éprouver à un être, aussi petit soit-il.